Gambit
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Babe, I woke up and I, felt a tear slip from my eye - Rendo et Appo
Appolivia De Bellumbra
Appolivia De Bellumbra
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Appolivia De Bellumbra
Jeu 8 Avr - 10:04

Appolivia n’aimait pas perdre son temps. A vrai dire, il y avait peu de choses qu’elle appréciait réellement. Thowen, ses animaux, quelques friandises propres à son pays, rien de transcendant. Depuis longtemps, la princesse avait perdu le goût des mondanités, depuis longtemps, la princesse était brisée. Elle errait donc, à la presque limite de la folie meurtrière, en attendant que quelque chose, ou quelqu’un, ne la sorte de sa torpeur. C’était ce qui la rendait si dangereuse. Telle la frappe du serpent, personne ne voyait ses coups venir. Personne ne savait qu’il l’avait énervé avant que ce soit effectivement le cas.

- Je veux parler à votre capitaine.

Un paquet de biscuits à la main, elle grignotait calmement. Toisant sereinement cet homme efféminé aux cheveux bouclés, à la peau couleur soleil. Si jeune… et déjà un regard si  anxieux. Pourquoi s'inquiéter ? Les gardes qui l'accompagnaient empêcheraient tout carnage. Qu’il vienne de ses ennemis ou d'elle-même. Ils l’attendaient en bas, sur le port, alors qu’elle même était presque sur le pont, seulement retenue par l’homme qui faisait barrage entre elle et son objectif. Ils ne voulaient pas l’approcher. Qui le voudrait ? Le jeune mousse déglutit, ne sachant visiblement pas quoi faire de cette princesse aussi têtue que retorse.

Sa robe légère volant dans le vent, Appolivia fit rouler entre ses doigts tordus un biscuit, qu’elle réussit à finalement faire disparaître, telle la magicienne qu’elle ne serait jamais. Soupirant, elle redressa son grand chapeau de paille, ignorant les regards nerveux des marins qui passaient par là. Libre. Elle ne le serait jamais. N’y de sa réputation, n’y de son titre, n’y de ses compulsions. On disait d’elle qu’elle était sadique, peut-être était-il temps d’en faire montre.

D’un geste brusque, sans prévenir, elle gifla le jeune mousse. Lui laissant une marque rouge sur sa peau pourtant dorée. Baillant ostensiblement, elle cligna des yeux. Voyant que l’enfant en face se retenait à grand peine de pleurer, Appolivia décida méchamment de continuer à le malmener. Elle avait une image à tenir tout de même, on ne pouvait pas snober la royauté sous prétexte que son grand-frère, le si estimé Domevan, était une loque que tout le monde prenait pour une serpillère.

- J'apprécie le courage sous toutes ses formes, mais n’aime pas être contredite. Gardes, saisissez-le.

Les gardes la regardèrent, effarés. Et pourtant, elle continua. Descendant du pont gracieusement, avec la douceur d’un serpent.

- Dix coups de fouet pour insubordination.

Deux hommes parmi sa garde rapprochée attrapèrent le jeune homme, qui tremblait comme une feuille entre leurs mains. S’approchant de son oreille, elle lui murmura, d’humeur soudainement taquine.

- J’espère que protéger votre capitaine en valait vraiment le coup…
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
Ven 9 Avr - 11:46
Rendo fixa la demoiselle qui se présentait à eux. Elle avait bien du courage de demande La capitaine. Pour peu, il en aurait ri. Il féliciterait ce jeune mousse plus tard pour sa hardiesse, mais pour le moment, il se contentait d’observer. La main sur son arme, il était paré à attaquer. Personne ne ferait du mal à l’équipage, ni à la capitaine. Quand le pauvre mousse courageux se fit saisir par les gardes. Il pointa son épée en direction de la demoiselle.

« Vous allez lâcher ce garçon, il ne vous a rien fait, sans lui faire plus de mal. Si vous voulez voir le capitaine, il faut d’abord passer par moi. Si vôtre requête arrive à titiller mon intérêt, peut-être que vous aurez une chance de convaincre mon supérieur. Je suis le second de cet équipage et aucun mousse aussi courageux que ce pauvre garçon ne mérite un tel châtiment. Parlez, je vous prie. Je n’attends que ça. Et ordonnez à vos molosses de lâcher ce garçon. Je consentirai même à baisser mon arme qu’à ce moment. »

Le jeune homme n’en démordrait pas. Il était bien jeune ce mousse, il le savait bien. Mais il saurait le récompenser en lui enlevant quelques corvées pour commencer. Ensuite, il verrait pour l’aider à prendre une place importante dans le navire. Il avait commencé au même niveau que lui. Son attachement et ses actions avaient fait qu’il était second de ces lieux. Quand la capitaine saurait que ce garçon l’avait défendu, il était presque sûr que la récompense qu’il avait en tête serait acceptée. Il serrait sa longue lame, gardant une distance, que les gardes soient aussi lourdement armé que lui ne le dérangeait pas. Il s’était battu avec Olva quelque fois, il connaissait le style de ces soldats. Du moins, ils en avait l’air. Qu’importe, il se battrait pour l’honneur de sa capitaine. Pour qu’elle ne soit pas toucher par cette femme comme elle l’avait fait avec ce pauvre mousse.

Une peau brune, peut-être qui avait affaire à un membre de la nouvelle génération de la royauté. Peut-être qu’il avait en face de lui un noble. Mais il n’allait pas se laisser démonter. Les titres de noblesses sur ce bateau ne valait pas grand-chose. Seul l’argent, l’alcool et la mer étaient important. Et leur capitaine... Il serra son arme, se battre de si bon matin, c'était presque un gâchis.
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Appolivia De Bellumbra
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Appolivia De Bellumbra
Dim 11 Avr - 14:12
Elle avait sous les yeux quelqu’un d’important. Enfin, de relativement important, car ce n’était pas le capitaine. Quel dommage, Appolivia détestait perdre son temps.

- Les gens polis disent s’il vous plaît.

Elle avait parlé d’un ton fort, pour que les gardes l’entendent. Certains ricanèrent face à la détresse du jeune homme, qui tenta de se débattre entre leurs mains. La princesse cambra le dos, pour regarder le nouveau venu dans les yeux. Celui qui exigeait sa libération. Mais c’était la une requête impossible, tout le monde la regardait, jugeait sa cruauté. Ce spectacle qui n'en était pas un. Appolivia avait trop perdu pour laisser sa pitié faire voler en éclat tout ce qu’elle avait pu construire. Elle était un serpent, et les serpents ne reculaient pas.

- Je ne peux pas lâcher ce mousse. C’est amusant de voir que quelqu’un ici pense que je le devrais.

Elle ricana, et leva les mains au ciel. Enfin, elle tenta, car son bras droit ne pouvait se plier complètement depuis que son père, l’Empereur, le lui avait brisé au même titre que ses doigts, interdisant à quiconque de la guérir avant que le tout ait cicatrisé. Appoilivia avait la main tordue, un signe qui lui rappelait chaque jour pourquoi elle ne devait rien laisser passer. Pourquoi elle devait être méchante, rester du côté des monstres. Les gardes éclatèrent de rire, comme une réponse à ses paroles.

Une partie d'elle-même voulait arrêter ce carnage, mais elle ignorait comment. Le sadisme avait toujours été sa réponse face à un problème, et comme visiblement, ce n’était pas aujourd’hui qu’on allait lui apprendre à faire autrement, elle haussa les épaules.

- Si je comprends bien, je dois trouver un moyen d'attiser votre intérêt.

La princesse descendit du pont, sa longue robe volant derrière elle, bercée par les courants marins. De la main gauche, elle fit signe à ses gardes, qui se mirent au pas. Elle avait conscience de jouer avec le feu, et ne voulait pas attirer l’attention du gardien outre mesure. Heureusement, pour l’instant, ils ne faisaient rien de répréhensible, mais il ne fallait pas qu’elle traine trop longtemps dans cet endroit.

- Soit. Dites à votre capitaine que je l’attendrais au quartier de l’été.

Ce qui était peut-être mieux, en soit. La violence y était proscrite, même pour elle. Cela en faisait le terrain idéal aux négociations. Tout le monde savait que les Fus ne laisseraient jamais rien passer. Les gardes grognèrent de mécontentement, mais elle les ignora superbement.
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
Dim 11 Avr - 14:44
Rendo souleva un sourcil, elle était un peu gonflé de sa part de demander la politesse. Cette jeune femme têtue allait emporter un mousse. Un jeune marin prometteur. Même s’il était second, pas maître d’équipage, il ne pouvait pas laisser cette recrue se laisser emporter sans faire un geste. Il détestait la façon dont cette fille agissait. Princesse ou non. Elle n’était pas permise de tout faire. Juste parce qu’elle était d’un sang noble. Il avait vu d’autres nobles, ce n’était pas cette femme qui allait dicter ses lois. Il sauta par dessus le pont du bateau. Se battre avec des soldats ne lui faisait pas peur. Et étant loin du bâtiment, il pouvait utiliser son artefact, si nécessaire. Il n’était pas paré à laisser tombé ce pauvre garçon. Parce qu’il ne voulait aucune perte d’élément prometteur.

« Vous allez tout de suite relâcher ce mousse, avant que j’attaque sérieusement mademoiselle. Vous pensez que mon capitaine prends une décision sans m’en parler au préalable ? Que je le laisserai venir seul au quartier d’été en ayant un risque de pas le revoir. Vous faites une grave erreur. Un second est là pour son capitaine. Pour le seconder, pour le remplacer quand il n’est pas là. Alors rendez-moi ce garçon. »

Il était en garde, paré à se battre contre les gardes. Il sourit doucement, sa manière de combattre seraient montrée à cette noble, mais peu importe. Il devait réussir à ne pas blesser le mousse, le récupérer et partir loin de cette fichue noble qui se pensait tout permis. Les seuls nobles qui l’avait fait fuir, c’était ceux à qui il avait été promis. De vrais teignes. Il Faisait face, et elle n’irait pas loin avec son otage, il se le promettait.
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Appolivia De Bellumbra
Dim 11 Avr - 15:58
Mademoiselle ? Elle avait été fiancée six fois, Appolivia ne méritait depuis longtemps plus le titre de demoiselle. Alors comme ça, il ignorait réellement qui elle était. Cela la fit rire. Cet homme était un idiot. Ses gardes même en restaient coits. Obligés de garder leur sérieux, mais se demandant comment agir. Elle les plaignait, cette situation était inextricable pour un œil non averti.

- Vous êtes stupide ! Si stupide…

Elle ne pouvait s’empêcher de rire. Les mains pliées sur son ventre. Elle ne craignait rien, entourée de gardes qu’elle était. Et pourtant, il continuait à la menacer. Comme s’il pouvait être une menace sérieuse, après tout ce qu’elle avait vécu.

- Vous prendriez le risque de faire venir le Gardien ? Quel inconscience. Même quelqu’un comme moi sait qu’il y a des forces qu’on ne peut énerver.

Elle reprit son sérieux, crachant ses mots avec autant de poison qu’elle le pouvait.

- Le quartier de l'Été est l’endroit le plus sûr dans cette capitale grace à mes Fus. Même un abruti tel que vous devrait savoir que je ne pourrais rien lui faire tant qu’il sera la bas. Préférez-vous que nous allions dans le quartier de l’Automne, que je le livre aux peluches guerrières ?

Non bien sûr, ils devaient rester ici, la ou toutes les oreilles pourraient les écouter. Elle soupira, regarda d’un air désintéressé ses ongles. Réfléchissant à un moyen de tous les garder en vie. Ses gardes, autant d’espions à la solde de son père. Cette sortie était un fiasco, elle ne savait pas comment elle allait pouvoir le lui expliquer sans prendre des coups.

- Maintenant, je vous donne une dernière chance. Faites un pas de plus, et je ne jure plus de la sécurité de ce jeune homme. Je suis fatiguée. J’ai besoin de parler à votre capitaine, ou à vous, puisque vous semblez prendre les décisions, mais je ne le ferai pas ici.

Elle n’était pas réputée pour sa gentillesse. Perdre quelques gardes dans le procédé, ou attirer le gardien, elle s’en fichait. De toute façon, elle aurait très certainement le temps de fuir le temps qu’ils se combattent entre eux. Mais comme elle le sentait, ils allaient tous deux rester sur leurs positions. Il y aurait un mort, ce mousse qui n’avait rien fait d’autre que la contrarier. Merde, si elle ne le tuait pas, le bruit courerrait qu’on pourrait la défier sans avoir à en payer le prix. Vu ce qui c’était passé avec son quatrième fiancé, elle n’avait aucune envie qu’on puisse la croire sans défense. Et c’était bien là leur problème à tous les deux. Bon sang, si cela continuait sur cette voie là, elle allait devoir mettre une prime sur la tête du second. Cet abruti qui ne comprenait rien à la situation.

Ça y est, elle avait mal au crâne.
Et dire qu’elle voulait juste parler à quelqu’un de compétent. Comment ça avait pu dégénérer à ce point ?
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
Dim 11 Avr - 16:28
Le pirate aurait presque ri. Presque, il était loin d’être stupide, mais il avait un honneur. Un pirate ce n’était pas qu’un voyou. Il avait son honneur. L’équipage du bateau était une grande famille. Une très grande famille. Il savait des choses, voilà l’ultimatum, le fameux. Comme quoi le gardien viendrait le punir. Il pouffa doucement.

« En sécurité, qui me garanti qu’il sera toujours en vie quand on viendra le chercher ? Vous peut-être, vous n’êtes qu’une noble fragile protégé par ses molosses. Je connais la réputation de ce quartier, la bonne comme la mauvaise. Ne me prenez pas pour un simple manant. Si je dois venir, je viendrai. Et ne pensez pas que j’aurai peur de vos armoires à glaces. Des types de ce genre, j’en fait mon petit déjeuner. »

La fierté de Rendo et sa confiance à son style de combat était forte. Il savait qu’il était encore jeune et qu’il n’est pas invincible. Il garda son arme en main. Il rit doucement.

« Si vous vouliez voir moi et le capitaine, vous auriez dû passer par ce petit mousse ou messager. C’est donc que c’est assez important pour que vous vous décidiez à bouger vos nobles fesses et risquer ces dernières pour pas que votre propos soit mal compris. Sauf que vous faites les choses mal, vous vous en rendrez compte assez vite .Alors suis-je si stupide ? Je ne fais que défendre les miens, et c’est normal. Mais je suppose que s’en est pas pareil chez les nobles. »

Il jouait avec le feu. Il suivrait ces homme, tant qu’il ne revenait pas avec ce mousse. Il laissait le bateau à d’autres. Ceux à qui, il faisait confiait confiance. Il ne baisserait pas son arme. Il pouvait se déplacer comme ça, en garde, sans lâcher son attention à ce qui l’entourait. Le vent, l’odeur de sel qui venait de la mer. Et surtout le regard des autres sur lui. Son jeune âge et sa place ne faisait pas l’humanité dans les rangs de ses camarades. Ces mêmes qu’il défendait comme la capitaine ferait. Il avançait, s’éloignant du bateau. Il reviendrait à la mer après...
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Appolivia De Bellumbra
Dim 11 Avr - 17:10
- Une noble fragile. Ne le trouvez-vous pas mignon ?

Les gardes ricanèrent de concert. Puisque cet idiot ignorait à qui il avait à faire, cela lui semblait normal de penser qu’elle était sans déffense. C’était étrangement agaçant, comme un moustique qui ne voulait que l’ennuyer au milieu de ses affaires. Un moustique qui ignorait qu’elle n’avait rien à perdre. Elle regarda ses gardes, un sourire peint sur les lèvres, pour à nouveau les prendre a partit.

- Non, vraiment, moi je trouve ça adorable. Il ne veut pas être considéré comme un manant, mais ignore qui je suis. Il ne veut pas paraitre stupide, mais ne sait pas reconnaitre l’insigne sur vos armures. Un chiot qui aboie, voilà ce que je vois. Elle leva un doigt. Et pour être franche, je me sens un peu insultée. J’ai beau être une princesse ratée, la lie de la bonne société, mon visage est quand même relativement connu. Non ?

Les gardes hochèrent la tête. Une bande d'hypocrites, voila ce qu’ils étaient. Monstres d’espions à la solde de son père. Appolivia tapa dans ses mains, l’air soudainement heureuse. Les yeux pétillants de malice et de rage contenue alors qu’elle le testait.

- Ou alors c’est un héros ! Etes-vous un héros ?

Sa voix doucereuse était tellement emplie de colère... C’était un jeu dangereux, Appolivia le savait. Le second approchait d’eux. Elle regarda le mousse. Dans son regard passa alors une réelle interrogation. Cette situation l’enrageait, et elle s'apprêtait à le faire mettre à mort. Le garde qui le tenait passa d’ailleurs son épée sur son cou, comprenant ce que son regard disait. Le jeune homme aux cheveux rouges avait raison, son message était important. Mais l’était-il suffisamment assez pour que cet équipage soit indispensable ? La réponse était non, personne n’était indispensable. Pas même elle.

- Oups.Grogna t'elle doucement Je crois que nous sommes dans une impasse.
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Rendo Gatven
Dim 11 Avr - 17:30
Il sauta pour croiser le fer avec le garde. Il avait osé, ils étaient fichus. Il le savait, mais pas sûr que la capitaine accepte sa mission, surtout avec de telles menaces. Oui, il avait reconnu l’emblème, mais toute personne assez doué en artisanat pouvait dupliquer les armoiries des nobles de la cour.

« J’ai comme l’impression que ça vous est égal de perdre quelque chose. Je connais ce regard. Princesse déchue ou non. Il indique que vous êtes autant au piège que je semble l’être. Je ne suis pas un héros. Je suis né ici. Et qu’importe ce que vous pouvez penser de moi. Si mon équipage est en danger par ma faute, j’en assumerai la faute. Une impasse. En effet. Princesse...»

D’un habile mouvement, il fit voler la lame du soldat qui menaçait son membre d’équipage. Il saisit le pauvre mousse et le éloigna du champ de bataille. D’une voix chaleureuse, caressante, il parla au jeune mousse.

« Cours jeune homme et va prévenir les autres que j’ai fâché la princesse ratée. Et donc pas de misons, désolé, capitaine... »

Il serra entre ses mains le pommeau de son arme. La claymore commençait à produire une chaleur douce. Une manière pour son artefact de le rassurer à sa façon. Il vit l’homme se tourner pour récupérer son arme, mais à son tour de le menacer en pointant sa lame sur le cou.

« Les nobles… Il faut croire que ça vous amuse de jouer avec la vie des gens ? Même des vôtres, c’est là que je suis d’autant plus fier d’avoir pris la mer. Vous avez fini de cracher votre venin sur des choses aussi triviales ou vous allez enfin me dire de quoi il en retourne. Je connais la royauté, je sais qu’elle se bat pour le pouvoir. Je n’ai que faire de ce conflit puéril pour savoir qui aura le plus d’influence. Soit tu pars, soit tu dis ce que tu veux au capitaine. C’est ta dernière chance avant de que je m’énerve véritablement. »

Il se battrait jusqu’à ce que la fatigue ou ses blessures le cloue au sol.
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Appolivia De Bellumbra
Dim 11 Avr - 18:17
La petite garnison se mit d’emblée sur qui-vive dès que l’un d’entre eux fut désarmé. Le jeune mousse ne put pas faire un pas de plus sur le pont qu’une volée de flèches se dirigea vers lui. Deux d’entre elles lui transpercent le torse. Le clouant littéralement sur place. Appolivia grimaça. C’était moche. Mais qu’on n’aille pas la blâmer pour ça. Elle avait tentée de faire ça pacifiquement. Maintenant, l’autre allait essayer de la tuer.

- Oh. Il semblerait que toute tentative soit compromise.

Mais en même temps, que dire de plus ? Elle était la princesse Appolivia, elle avait une réputation à tenir, et ses gardes le savait. Elle ne pouvait être simplement menacée par un petit pirate. Même si ça compliquerait sérieusement ses relations politiques à venir. Le jeune homme allait mourir. Elle soupira.

- Bon, vous la, allez me trouver un médecin.
- Mais Madame…
- Etes-vous stupide, en plus d’être sourd ? S’il meurt, c’est vous tous que j’égorgerait, est ce bien comprit ?

Elle avait hurlé. Pétée un cable face au chef de sa garnison. Puis elle ajouta, respirant par le nez pour tenter de garder un ton égal.

- Sergent Loat, il y a une différence entre proférer des menaces, et les mettre à exécution. La question est de savoir qui je veux garder dans mes petits papiers. L’abruti corruptible qui vous sert de patron, ou le chef des pirates ? Des deux mains, elle le bouscula, le faisant reculer. Réfléchissez Loat, mais allez me trouver un médecin avant que cet abruti ne nous égorge tous les deux.

D’un doigt tremblant, elle désigna le second en chef. Le rouquin qui avait désarmé d’un seul geste l’une des personnes chargées de la protéger. Okay, elle avait été prête à tuer le mousse, mais quand même. Elle ne l’aurait fait qu’en tout dernier recours, si la perspective d’une alliance avait totalement échoué. Ce qui avait été sur le point de se produire. Plus d’une fois. Merde, était-il trop tard ? Elle devait sembler folle aux yeux de tous les témoins présents. Pourquoi changeait-elle d’avis ? Parce que ce n’était pas elle qui avait donné cet ordre. Parce que la vengeance des pirates pouvait s’étendre à tous les gardes, à toute la royauté. A Thowen.
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
Dim 11 Avr - 19:35
Bien sûr, ça ne pouvait pas se passer bien. Pauvre garçon, il n’avait rien demandé. Il grogna. La chaleur de son arme augmenta. Il n’allait pas hésiter une seconde de plus. Il avait trop longtemps hésité à se battre pour prouver qu’ils plus que des êtres assoiffés de sang. Mais là, ça dépassait les limites. Il s’approcha du premier soldat pour lui mettre la misère. Il s’approcha, sa lame à quelques centimètre d’une faiblesse de son armure quand il entendit la voix de la princesse déchue. Elle clamait la venue du médecin.

« Je me demande qui est le plus abruti de nous deux, princesse. Je connais la façon dont se bat les hommes qui vous servent de gardes. Mon maître d’arme se sert du même style. Je l’ai compris pour le modifier à ma vie actuelle. S’en prendre à un de nous, c’est nous avoir tous à dos. Princesse déchue ou non. Je saurai comment vous faire regretter sa mort. »

Si sa capitaine était fonceuse, lui, au contraire était plus rusé que ça. Il savait que cette flèche ne resterait pas impunie. Il se servait du plat de son épée pour assommer le garde le plus proche de lui. Avec la chaleur sur l’arme, pas sûr que ça fasse du bien. Il serra ses poings.

« Je vous ai donné des chances, vous n’avez écouté que votre putain de fierté. Sans cette menace, j’aurai plus consenti à vous suivre, à être sous vos ordres en plus de mon chef. Mais non, vous vouliez lui parler à mon capitaine ? Avec ce genre de gestes, vos chances sont quasi nulles. Car vous ne passerez pas sans me passer sur le corps. Et ça ne sera pas sans quelques pertes des deux côtés. Alors je vous conseille de trouver une solution dans votre cerveau qui est si génial. »

Les derniers mots étaient remplis d’amertume. Idiot, il ne l’était pas. Oh ça non. La famille royale se ferait un sacré ennemi. Avec ou sans héros, les pirates se battront jusqu’au bout. Rendo était vraiment en colère et ça se voyait.
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Appolivia De Bellumbra
Dim 11 Avr - 20:14
- Ouais ouais je sais. Mais beaucoup de gens veulent ma mort, des gens bien plus effrayants que toi, donc tu la ferme, et tu prends un ticket. T’es pas si important pour me parler sur ce ton, et je pourrais faire de ta vie un enfer comme tu peux faire la même chose avec la mienne. T’entendre pleurer, ça me donne juste envie de vous abandonner la. Donc maintenant, tu fais comme mes hommes, et tu ferme ton putain de clapet le temps qu’ils aillent me trouver un médecin.

Elle soupira, ferma les yeux tellement elle était agacée. Demanda à un garde à ses côtés de gifler celui qui venait de tomber pour qu’il reprenne contenance. C’était honteux qu’ils puissent s’évanouir ainsi. Elle en était consternée. Alors qu’elle tentait de le réveiller, elle indiqua à un troisième garde le jeune mousse, l'air plus agacé qu'autre chose.

- Appuie sur sa blessure.

Quand l’autre se réveilla, elle attendit qu’il se remette debout, puis lui mit une autre gifle, juste pour le plaisir, avant de lui dire de rejoindre l’autre.

- Tu parles à quelqu’un de la royauté, tu devrais savoir qui a le pouvoir dans cette situation. La fierté, c’est justement quelque chose dont je dois me draper. Toi, elle te servira à rien. Tes coups te désignent déjà comme un ennemi du royaume. Ta tête sera bientôt mise à prix.

Ce n’était pas une menace, juste une constatation. Un homme revint, avec ce qui semblait être un médecin. Elle soupira, fatiguée.

- On s’en va. De toute façon, ce n'était pas une bonne idée.

Les gardes l’entourèrent, et elle commença à partir. Elle ne tirerait plus rien de cette situation, il lui faudrait trouver quelqu’un de plus intelligent. Visiblement, le scorbut avait ravagé le crâne des pirates. Peut-être aurait-elle plus de chance avec les politiques.
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Rendo Gatven
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Rendo Gatven
Lun 12 Avr - 17:07
Rendo ne savait s’il devait rire ou pleurer, il savait que sa vie de bohème sans trop de soucis venait de se finir. Parce qu’il avait endossé son rôle de second. Il lâcha un soupir. Il en connaissait une que ça risquait embêter. Olva, sa grande sœur allait lui tirer les oreilles. Il aurait une prime, c’était une étape pour devenir un vrai pirate sûrement.

« La fierté sert à beaucoup de monde, toi, tu t’en badigeonne et tu me prends pour débile, mais sache que j’attends que les représailles me retombe dessus. Je prouverai que je suis bien plus fort et malin que vous molosse. Vous êtes qu’une imbécile pompeuse. Vos pouvoirs ne sont rien à ceux du peuple, vous serez bien embêté si ce dernier décide de faire front pour vous affronter… Ce jour-là, ça sera moi qui pourrait rire, vous n’aurez peut-être pas vos yeux pour pleurez. »

Le second s’occupa du mousse avec le médecin, cette fille, il ne l’aimait pas. Désagréable au possible. Il n’y avait eu aucun moment où il s’était dit que peut-être, elle aurait pu être belle. Incapable de sourire, têtue, trop enchaîne à cette vie. Il aurait une affiche à son nom… Super, vraiment génial. Mais pourtant une chose le chiffonait s’il était déchue, son pouvoir était donc moindre. Donc ces menaces inutiles. Il rit doucement. Un membre de famille bafoué n’avait aucune leçon à lui donner. Ses mots avaient bien moins d’impact que d’autres de sa famille.

Sans oublier qu’ils n’étaient pas des corsaires. Les lois, c’étaient pas vraiment leur truc. Qu’elle mette sa tête à prix. Il s’en amuserait. Il montrerai à sa capitaine. Il se demandait quel portrait serait fait. Pas sûr que ça fasse honneur à sa chevelure de feu. Dommage, il buvrait à cette future affiche hypothétique. Une part de lui était persuadé qu’il en aurait aucune. Fichue princesse déchue.
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